Observons comment les théologiens tentent de résoudre la question de l'oeuf et de la poule. Alors oui, on en est là. Tout ce qui est présenté actuellement comme preuve de Dieu, se résume à un déguisement grotesque de l'oeuf et la poule. Malheureusement ça demande quelques concepts mathématiques parfois un peu compliqués pour comprendre comment ils déguisent leur envie de justifier leur croyance.
Histoire de pouvoir avancer et comprendre des trucs sans trop se faire chier, je vous propose quelques vidéos faites par un type pas trop connu : Monsieur Phi, qui est plutot doué dans son domaine.
Dans cette vidéo, il nous explique que même si c'est très con, la volonté de Dieu est bonne par définition même. Donc quand dieu demande des trucs qui sont jugés criminels, bah... C'est "bien" au sens théologique, quand au moyen age, Dieu envoyait la peste et qu'elle tuait des enfants, on attribuait ça à une punition divine à cause des pécheurs. Et C'était bien de punir les pécheurs, y compris quand ce sont les enfants des pécheurs qui en payent le prix.
Puis le contre argument de Leibniz sur le meilleur monde possible. Bon, c'est un poil tordu car l'argument c'est : peu de lois de l'univers pour une grande complexité implique : meilleur monde possible. Or on observe des lois à la con (genre la mécanique quantique, on s'en passerait et on aurait la même complexité, idem pour la relativité générale), et la complexité actuelle n'est pas forcément maximale.
Penseur Sauvage a fait beaucoup de vidéos sur les contres arguments à Dieu. Ici, aucun formalisme comme je l'introduis plus tard, mais il résume parfaitement l'esprit de cette page.
Cette vidéo résume le problème sur la notion d'existence. En résumé : le concept d'un dieu parfait implique le concept d'un dieu qui existe. Rien n'indique cependant qu'il existe en dehors du concept (que ce concept est instancié). Dans la preuve de Descartes ou Godel.
Pour cette preuve, on va utiliser deux notions :
Résumé de leur preuve de dieu :
OR ici, on observe que A1 n'est pas utilisé, ou prèsque pas. On aurait pu écrire :
Ainsi, pas besoin de preuve par l'absurde. On trouve quand même une subtilité pour C1 : c'est une conclusion injustifiée, il manque un lien logique. C'est un sophisme de composition. Dans les débats, ils justifient ça par l'axiomatique des ensembles : ils sont définis par leurs parties. Et là c'est la catastrophe car il est mathématiquement impossible de définir un ensemble qui appartient à lui même à partir des axiomes de la théorie des ensembles. Dans un univers qui contiendrait table et chaise, alors les contingents seraient : {table; chaise}, et donc l'ensemble lui même ne serait pas inclus dans l'ensemble des contingents.
Pour la suite, on va devoir introduire quelques symboles :
Voici le souci
Ce qui prouve que formalisé ainsi, la conjonction des prémisses P1, P2, P3 (P1 et P2 et P3) est fausse. On pourrait même considérer ça comme une preuve de l'incompatibilité de ces axiomes par l'absurde :
Autre formulation possible
Sauf qu'ici, l'être nécessaire en question pourrait bien être l'univers lui même. Puisqu'on a conclu à sa contingence, uniquement grâce à la preuve par l'absurde. Il n'est contingent que le temps de cette supposition. Le "scope" de la conclusion sur le statut de l'univers est indéterminé après la démonstration.
Ce qu'on observe, c'est un arbre du genre : 🥚0 => 🐔0 ; 🐔0 =>🥚1 ; 🐔0 =>🥚2 ; 🥚1 => 🐔1 ; 🥚2 => 🐔2 ; Et il FAUT trouver une formule pour en conclure que dieu a créé 🥚0. Pour ça, on se contente de dire : Dieu => {🥚0;🥚1; 🥚2; 🐔0 ;🐔1 ;🐔2} sont contingents. Mais qu'en conclure sur le poulailler ? Et bien à première vue rien. Mais avoir caché les chaines causales permet de ne pas avoir besoin de parler des modèles possibles : 🥚0 => 🐔0 =>🥚1 🐔1 =>🥚2 => 🐔2 => 🥚0 ; (voyage dans le temps) Ici, on a une chaine causale circulaire. Mais si on cache les chaines causales, la même démonstration permettrait-elle d'affirmer que le poulailler est contingent ? Idem sur un ensemble infini de poules et d'oeufs. Qu'en dire avec la même preuve ? Bah probablement rien. On aurait un poulailler nécessaire puisque ses éléments se causeraient eux même à l'intérieur. Notez bien que dans la conclusion Dieu => truc, on fait apparaitre une causalité, qui ne peut être déduite seulement depuis la nature des éléments du poulailler.
On peut représenter les tables de vérités
On peut aussi avoir des représentations sous forme d'arbres, mais on va se contenter de ça pour le moment.
Une démonstration est souvent sous la forme suivante : on a une série de prémisses, puis un raisonnement qui en découle en reliant des prémisses ou résultats intermédiaires avec des liens logiques. C'est un raisonnement déductif.
Ou par l'absurde :
Si on utilise pas la proposition A1 vraie dans la partie supposition, alors on n'a aucune raison de conclure que A1 est faux. Sinon, la forme pourrait être de la suivante :
En gros, on doit conclure que soit il existe une première poule, soit il existe une poule qui ne vient pas d'un oeuf, soit il existe un oeuf qui ne vient pas d'une poule. En l'occurence, dans le monde réel, grâce à la théorie de l'évolution, on sait qu'il existe des oeufs qui ne viennent pas des poules, et on sait que la première poule vient d'un oeuf produite par un autre animal. Un raisonnement par l'absurde qui n'utilise pas la valeur supposée, invalide simplement la conjonction des prémisses.
Parfois la forme par l'absurde pourrait être simplifiée.
Cette démonstration aurait pu être simplifiée
Mais on peut pousser le vice plus loin :
Ici, on a plusieurs problèmes : la supposition n'est pas utilisée dans la démonstration par l'absurde. Elle introduit même un terme qui n'est employé QUE dans la supposition et la conclusion (être gaucher) et donc, la démonstration est totalement invalide. Pour corriger, on devrait écrire :
On peut rejeter la conjonction des prémisses : soit l'une d'elles est fausse, soit elles ne peuvent coexister. Comme la prémisse S4 n'est pas utilisée (la conclusion ne dépend pas de cette supposition), alors on peut même dire : non S1 ou non S2 ou non S3. Notez qu'on arrive à une conclusion différente avec les mêmes propositions mais pas la même construction de preuve.
On a d'autres formes de raisonnements : celui par disjonction de cas : quand on a besoin d'examiner plusieurs possibilités, on doit alors prouver notre propriété en supposant chaque cas possible. Et pour infirmer une proposition, on peut utiliser le contre exemple. Imaginons que quelqu'un affirme qu'il n'y a pas de nombre premier supérieur à 10, alors on peut lui dire que 13 est un nombre premier, ce qui prouve que peu importe comment il démontre son affirmation, il s'est trompé.
La dernière forme de raisonnement est le raisonnement inductif. Il n'est pas dans les mathématiques, il n'est pas dans les outils de preuve. Il s'agit de partir d'exemples, d'observations, pour en inférer une loi générale. C'est la base de la science, mais ce n'est pas de l'ordre de la démonstration logique.
Pour tout X dans E, P(x) peut être invalidé en présentant un élément de E qui ne vérifie pas la propriété P. Exemple : si une démonstration compliquée arrive à la conclusion : chaque anglais boit du thé On peut refuser la conclusion en trouvant un seul anglais qui n'en boit pas.
Si quelqu'un affirme qu'un ensemble de contingents serait lui même contingent, sans le justifier, on peut le refuser avec l'exemple : A cause B, B cause A. Mais l'ensemble {A, B} n'est pas causé. Ou encore avec la régression à l'infini.
C'est une façon de refuser rapidement le résultat d'un calcul de sciences physiques : mettre des unités à chaque valeur : si on a un volume calculé avec la multiplication de deux distances, alors on peut dire que c'est faux car un volume correspond à une distance au cube, et non une distance au carré.
C'est un peu l'équivalent d'une erreur de typage en informatique.
Lorsque les prémisses sont étonnantes, ou qu'on a des résultats qui montrent qu'elles sont fausses, on peut simplement refuser les prémisses; ça n'invalide pas le raisonnement mais ça permet de jeter la conclusion.
Par exemple dire que l'univers a un début et le poser comme prémisses, ça peut être rejeté. Ou dire que chaque chose a une cause.
Relever un sophisme (en le nommant), montrer qu'entre deux lignes du raisonnement, il n'existe aucune règle de logique qui permet de passer de l'une à l'autre. (En pratique, on dit : Comment tu passes de la ligne 4 à la ligne 5 ? Et si l'autre ne peut pas justifier, alors c'est une erreur de raisonnement.)
Si quelqu'un affirme qu'un ensemble de contingents serait lui même contingent, sans le justifier, on peut le refuser en invoquant le sophisme de composition.
Quand on a une preuve d'une chose, la démonstration ne s'arrête pas là. On pourrait avoir des prémisses incohérentes entre elles, et donc la démonstration n'aurait aucune valeur. En pratique, on a très peu de cas ou il est possible d'avoir une rigueur vraiment stricte sur ce point, c'est pourquoi le choix des prémisses est un sujet important et compliqué.
Si quelqu'un affirme que tout est soit nécessaire soit contingent, qu'il manipule des objets mathématiques auxquels il donne cette caractéristique, et qu'avec l'ensemble des prémisses introduites, on peut construire un autre objet qui ne serait ni nécessaire, ni contingent, alors on peut refuser la conjonction des prémisses, ainsi que toutes les conclusions qui découlent de prémisses incluant celles-ci.
On a deux symboles pour manipuler soit des propriétés générales : pour tout : ∀ (le A à l'envers, c'est pour For All), soit pour choisir un élément : il existe : ∃ (Exists). On peut aussi écrire il existe un unique : ∃!
Soit P une propriété, la négation de ∀ x, P(x) est : ∃ x, ¬ P(x)
Soit P une propriété, la négation de ∃ x, P(x) est : ∀ x, ¬ P(x)
Comme les preuves en question parlent d'ensembles, on va devoir regarder un peu comment les mathématiques définissent les ensembles. On a donc les axiomes suivants :
Ces axiomes donnent le sens au symbole appartient. On peut écrire l'intersection à partir de ça : A ∩ B = { x ∈ A ∪ B | x ∈ A ^ x ∈ B }.
Les choix d'axiomes pour manipuler des ensembles sont précis. On n'a pas sorti ça au hasard. C'est le résultat d'un long travail compliqué pendant lequel de nombreux tests ont été faits avec de mauvais choix. Par exemple, à un moment dans l'histoire des mathématiques, on pouvait parler de l'ensemble de tous les ensembles. Ce qui a donné le paradoxe de Russel.
Voilà pourquoi, même en français, quand quelqu'un parle d'ensemble, il faut savoir ce qu'il autorise comme constructions et manipulations.
Le sophisme de composition est le fait d'attribuer une propriété à à un ensemble, avec pour seule justification que chaque élément d'un ensemble vérifie la propriété.
ça ne veut pas dire que c'est faux, seulement qu'il manque une justification. Parfois c'est vrai, parfois c'est faux. Exemple : un mur constitué de petites briques rouges est bien lui même rouge, mais il n'est pas forcément petit. Dans un troupeau, chaque chèvre a une mère, mais le troupeau n'a pas de mère (et là, on voit bien la similitude entre la propriété d'être causé, et la propriété d'avoir une mère.)
Pour justifier l'affirmation P(A), on doit apporter autre chose. Par exemple justifier P({}), et justifier P(x) et P(A) => P({x} ∪ A) En français : justifier que la proposition est vraie pour un ensemble vide, puis justifier que la propriété reste vraie quand on ajoute un élément.
Observons les affirmations des tenants sur l'être nécessaire, pour pouvoir regarder quelles sont leurs prémisses et leurs éventuels changements d'avis en fonction du sens du vent.
Le 19 mai 2024
Le 31 octobre 2023
Le 16 février 2024
21 / 01 / 2025
he world is contingent. Every contingent thing must have a cause; therefore, the world must have a cause, and as no contingent thing can be the cause, that cause must be God.
The minor premise ‑ the world is contingent ‑ they proved in the following manner: Everything that exists in the world is either a substance or a quality. The contingent character of a quality is evident, and the contingence of substance follows from the fact that no substance could exist apart from qualities.
On retrouve leur argument, sans preuve par l'absurde, en déduction directe.
un blah blah de 48 pages sur le sujet, de Frederic Guillaud en 2019Il cite : rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ce qui contredit directement le déisme. Aucune formalisation mathématique, mais il y a quand même quelques citations intéressantes :
Dans sa démonstration, on trouve un sophisme de composition, le même que d'habitude.
La ligne 1 utilise la notion temporelle, ce qui implique que le temps ne serait pas causé. Au point 5 et 6, on a une non sequitur proche du sophisme de composition. Chaque nombre paire cause un nombre impaire, chaque impaire cause un paire, mais LES impairs ne causent pas de paires et réciproquement. Faudrait définit ce qu'est la causalité, mais en mathématiques, paires et impaires sont liés par une bijection. Ces deux ensembles peuvent être déduits l'un de l'autre avec une opération simple : la succession, ajouter un à chaque élément. Par la même opération, on peut déduire l'un de l'autre. Quel est le rapport avec la causalité ? Avec le même raisonnement, on peut prouver la fin du monde :
Alors bien sur, c'est une parodie de démonstration. Rien de sérieux. On a un double sophisme de composition.
Là, dès la ligne 2, on a une fausse analogie. Un compteur a forcément un commencement... En gros, on pose comme axiome le fait que le passé a un commencement, pour en conclure qu'il a un commencement. Bravo les mecs.
On nous fait croire que tout serait soit nécessaire soit contingent, que l'un serait la négation de l'autre. Or :
C'est ce qu'on nomme les faits bruts, un exemple dans les sciences physiques, c'est la désintégration radioactive qui n'a pas de cause, mais qui peut arriver ou non.
Dans ce cas là, par exemple, on peut imaginer un existant nécessaire, dont une propriété aurait une valeur aléatoire. Si Dieu était un dé à jouer par exemple. Ce sont des objets qu'on peut imaginer, construire, et qui ne sont ni nécessaires ni contingents au sens théologique.
Un truc qui prouve que le concept de dieu est réalisé, pas seulement que son concept contient l'existence.
Une véritable preuve contre la régression à l'infini
Une démonstration qui permet d'éviter des conjonctions de propositions invalides (du genre : être végétarien ET manger de la viande)
Une démonstration qui traite : soit la temporalité, soit qui fonctionne dans un éternalisme. Je suis causé par mes parents, mes parents sont causés par mes grands parents, mais mes grands parents n'existent plus.
L'univers (noté Ω) pourrait être modélisé avec les chaines causales (évènements) suivantes (notées E):
Pour ne pas avoir à réfuter ces modèles, nos amis ont fait des fausses analogies sur le chronomètre, ou un sophisme de composition pour dire que :
Manifestement ce n'est PAS vrai pour mes définitions de Ω. Je ne dis pas que mes définitions de Ω sont vraies. Mais les preuves de C1 données par les rigolos cités plus haut ne fonctionnent pas.
Et même si l'être nécessaire existait. Encore faudrait-il prouver que cet être n'est pas simplement les lois de la physique.
Ensuite, une fois qu'on aura prouvé un Dieu, accepté les prémisses, nous devrons prouver, avec les mêmes prémisses, ou sans en ajouter trop, prouver chaque propriété de Dieu. Et pour finir, nous arriverons au problème suivant : même si il n'existe qu'une seule religion qui corresponde, les conclusions logiques qui permettent de la valider sont accessibles aux hommes. Donc ça ne PROUVE PAS que le livre de cette religion aurait été envoyé par Dieu. Au mieux, ça prouve qu'elle serait compatible avec les caractéristiques démontrées de Dieu. Mais si ça se trouve, l'auteur du livre en question aurait deviné ou calculé ces propriétés.
Peut-on prouver avec ces quelques prémisses qu'un jour, Dieu a demandé que la lumière soit ? Ou qu'il fallait se taper cinq fois la tête au sol chaque jour ? Ou ne pas manger certains animaux ? Ou jeuner un mois sauf la nuit ? De quelles prémisses découlent ces conclusions ? Aucune bien sur. ça, ça sort d'un livre, qui contient certaines conclusions des prémisses. Mais au final, prouver du théisme avec des maths, c'est juste un énorme biais de confirmation.
Pour prouver le fait qu'un livre vienne de Dieu, il faut qu'il affirme des déductions qu'on aurait pu connaitre par nulle autre que Dieu. Soit l'annonce d'un miracle, soit quelque-chose de vraiment complexe du genre : sourate 1, la description de l'algo MD5, sourate 115, la phrase : "Complétons le livre avec le nombre suivant pour que le MD5 de la totalité du livre est égal à la phrase : 'Ceci est la preuve que ce livre vient de Dieu.'" ce qui aurait été une forme de calcul pratiquement impossible à faire sans les ordinateurs, et ce qui aurait garanti la non modification du livre. ça n'aurait pas été une preuve, mais une raison d'y croire. Aucune religion n'y correspond. Donc même si la métaphysique prouvait un dieu unique et même si elle prouvait quelques propriétés (j'en doute), on aurait beaucoup de mal à interdire le porc.
Les ensembles qu'on utilise réguliérement, et quelques constructions particulières :
Passons sur le reste, il y a bien d'autres conventions d'écritures mais c'est pas important ici.
Pour comprendre la suite, on va avoir besoin d'une suite : celle des nombres triangulaires définis comme ceci : le nieme nombre triangulaire est la somme des nombres de 1 à n.
On peut représenter un nombre triangulaire de cette façon :
Le nime nombre triangulaire est le nombre de carrés rouges dans une figure de ce genre composée de n lignes. Pour passer au nombre triangulaire suivant, il suffit d'ajouter une ligne.
Pour prouver la formule, on peut observer que Tn est deux fois l'aire d'un rectangle de cotés n, et n+1.
n+1 | |||||
n | |||||
Si quelqu'un me parle de l'hotel de Himler pour réfuter la régression à l'infini, observons la chose suivante : il s'agit de David hilbert (1862, 1943) qui était agnostique et pas chrétien ni musulman, ni même déiste. Il a beaucoup travaillé mais pour ce sujet, il s'agit de l'hôtel de Hilbert. C'est l'étude des cardinaux (nombre d'éléments) d'ensembles, et la comparaison et mise en évidence de divers infinis.
f(A)= | 0 | 1 | 2 | 3 | ... |
A= | -1 | 0 | 1 | 2 | ... |
Z= | ... | -3 | -2 | -1 | 0 | 1 | 2 | 3 | ... |
f(Z)= | ... | 6 | 4 | 2 | 0 | 1 | 3 | 5 | ... |
0 | 2 | 5 | 9 | 14 |
1 | 4 | 8 | 13 | |
3 | 7 | 12 | ||
6 | 11 | |||
10 |
L'histoire de l'hotel de hilbert, c'est une métaphore pour expliquer ces bijections qui rendent divers ensembles équivalents, malgré le fait que l'un contienne l'autre. Donc ici, on a AUCUNE réfutation de l'infini, au contraire, on a la mise en évidence de plusieurs infinis différents. Maintenant, examinons sa page wikipedia : "He also argued that mathematical truth was independent of the existence of God or other a priori assumptions". Ces travaux sur l'infini sont une vulgarisation des travaux de Cantor.
Cantor (1845, 1918) lui, se croyait prophète. Ses découvertes sur l'infini sont soit disant descendues de Dieu. Il était Luthérien. Certains théologiens ont dit que les résultats de Cantor étaient du panthéisme. Il a écrit des lettres très critiques à Léon XIII. Ce sont ses travaux qui ont basé les travaux sur les ensembles, l'infini, et l'existence d'infinis différents. C'est LUI qui a décrit les résultats de l'hôtel de Hilbert en mettant en évidence que N Z et Q sont équivalents, et que R est plus grand. En résumé, des choses très sérieuses sur les mathématiques, mais rien de concret sur l'existence ou non de propriétés infinies dans l'univers.
Russel (1872, 1970) était un de leur collègue et contre toutes forme de religion. Ce qui ne l'empéchait pas de comprendre ces notions d'ininis mathématiques.
Jusque là, on avait vu pour le déisme, si vous lisez ça, c'est que vous avez probablement bouffé des heures, voir des dizaines d'heures de sophismes autour du déisme. Négocié certaines prémisses, parlé voyage dans le temps, causalité circulaire ou infinie, faits bruts, sophisme de composition, théorie des ensembles, contingence appliquée à des ensembles extramentaux, peut-être même mécanique quantique. Mais on en est resté au déisme. Et encore, le truc nécessaire, on l'appelle être, mais ça pourrait-être un poulailler et pas un "être". Le nom est déjà chargé de la conclusion à laquelle ils veulent aboutir. Bref, le cerveau a déjà chauffé, et c'est tout le but de cette preuve. Vous fatiguer sur un truc merdique et compliqué, pour qu'une fois sur les propriétés, vous laissiez parler sans objecter sur chaque sophisme, que vous en ayez marre de demander les définitions, ou les implications des mots. En résumé, que vous abandonniez, ou pire : que vous fuyez le débat. De sorte qu'après avoir "humilié" un athée ou un agnostique, ils puissent parler des attributs de Dieu, soit aux chrétiens pour les convertir, soit aux musulmans pour renforcer leur foi. Examinons les explications qui prouvent les attributs de l'être nécessaire.
Si il y avait plusieurs dieux, ils se distingueraient sur un attribut, ce qui rendrait cet attribut contingent, or Dieu est nécessaire.
Si la puissance de Dieu était limitée, alors elle aurait une valeur définie, ce qui rendrait cet attribut contingent, or Dieu est nécessaire.
La volonté est la capacité de choisir. Les palmiers et les sapins sont des contingents causés par Dieu, donc pour créer un arbre, Dieu décide ce qu'il va créer. C'est la capacité de décider de quel possible il instancie.
Il connait des choses Comme Dieu a une volonté, il doit choisir des choses, et donc il est obligé de les connaitre pour pouvoir les choisir.
Il connait toute chose.
Notez qu'ici, on invoque Dieu pour prouver un attribut de Dieu.
Même si tout ça était vrai. Même si c'était valide, comme c'est un résultat qui est obtenu avec de la logique, comme c'est étudié depuis 2500 ans, alors n'importe qui aurait pu "calculer" ces choses. Aristote avait déjà des morceaux avec son idée d'oeuf primordial. Rien n'empècheait Mohamed d'être simplement un logicien, et pas un envoyé de Dieu. Surtout que ces attributs divins étaient dans la pensée et la culture de l'époque.